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Sol Terminé

Séminaire : Diminuer les émissions de N2O par les sols

Organisée par le réseau MiDi, cette journée dédiée à la restitution des projets de recherche SOLGES et PUIGES sur les interactions entre l’agriculture et les émissions de gaz à effet de serre a réuni plus d’une cinquantaine de professionnels issus du monde de la Recherche, des Professions Agricoles, des Entreprises et de l’Enseignement.Ce séminaire a été l’occasion de présenter les résultats obtenus dans ces deux projets e recherche terminés récemment et de faire un point sur les interactions entre l’agriculture et les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).

Les projets SOLGES et PUIGES ont permis de démontrer qu’il est possible de gérer in situ la fonction biologique qui permet de réduire le gaz à effet de serre N2O en N2, soit par un chaulage doux des sols acides, soit par la culture de légumineuses en symbiose avec des microorganismes naturels, offrant ainsi des perspectives pour réduire les émissions de N2O par les sols agricoles sans altérer la production agricole.

Programme

  • 9h00-9h15 : Accueil
  • 9h15-9h45 : Présentation de l’inventaire GES de la France (A. Durand, CITEPA)
  • 9h45-10h15 : L’atténuation des émissions de GES par l’Agriculture (Sylvain Pellerin, INRA)
  • 10h15-10h30 : Pause café
  • 10h30-12h30 : Resitution de SOLGES
  • 12h30-13h30 : Déjeuner
  • 13h30-14h00 : Les légumineuses de les systèmes agricoles français (A. Schneider, Terres Inovia)
  • 14h00-14h30 : Aspects économiques relatifs aux légumineuses (S. Dequiedt, sous réserve)
  • 14h30-16h30 : Restitution de PUIGES
  • 16h30-17h00 : Discussions générales
  • 17h00-17h15 : Conclusions (T. Eglin, ADEME)

Projet SOLGES : Capacité des SOLs à réduire le Gaz à Effet de Serre N2O

Ce projet étudie la capacité des sols à réduire le N2O en N2 pour utiliser cette fonction microbienne afin de réduire les émissions du gaz à effet de serre par les sols agricoles. Financé par l’ADEME, ce projet associe l’INRA (UR SOLS et INFOSOL), ARVALIS et TERRES INOVIA.

Projet PUIGES : Cultures Puits du Gaz à Effet de Serre N2O

Dans l’optique d’une diminution de la part de l’agriculture dans les émissions de N20, le projet PUIGES s’est intéressé à une symbiose présentant plusieurs avantages. La symbiose concerne la famille des légumineuses (plantes cultivables et ne demandant pas d’apport d’azote pour leur culture) et la famille des Rhizobia (certaines bactéries de cette famille portent le gène nosZ, ce qui leur permet de réduire le N20 en N2). A travers la culture de certaines légumineuses et de Rhizobia symbiote de ces plantes, le projet a pour objectif de mettre en avant la réduction de N20 en N2. Les résultats obtenus jusqu’à maintenant révèle une réduction pour la symbiose avec le soja en condition contrôlée (culture en serre). Pour ce qui est de la culture en champ (condition non contrôlée), les résultats ne permettent d’attester que cette réduction est effective aussi en champ. A partir de ces résultats, nous pouvons affirmer qu’une réduction de N20 est possible mais il faut encore déterminer tous les paramètres qui rentrent en jeu afin de comprendre les résultats obtenus en champ. A la fin du projet, si une réduction est mise en avant cela permettrait de relancer la culture de soja en France tout en ayant un effet bénéfique pour l’environnement. La concrétisation du projet et la culture de soja aboutirait donc à de multiples bénéfices : économique et agronomique pour les agriculteurs et environnemental pour ce qui est des émissions de N20 dans l’agriculture. Financé par la Région Centre Val de Loire, ce projet associe l’INRA (UR SOLS et AgroEcologie Dijon), l’Université d’Orléans (LEO) et la coopérative agricole AgroPithiviers.