Nature de l’appel à projet | Type de financement (régional, ANR…) | Régional |
Intitulé de l’AAP | APR-IR 2022 Région Centre – Val de Loire | |
Identité du projet | Intitulé du projet | Réduire l’utilisation et les effets du cuivre dans la filière vitivinicole |
Acronyme du projet | REVIVIFI | |
Thématiques du projet | Réduction de l’usage et des effets des produits phytosanitaires en viticulture notamment le cuivre. Mise en place de pratiques agricoles durables à partir d’une économie circulaire. Préservation de l’environnement (qualité de la ressource en eau et biodiversité des sols). | |
Date de début et fin : | Novembre 2022 –Octobre 2025 |
Résumé du projet :
Notre société souffre de pratiques agricoles passées peu soucieuses des questions environnementales. Il est donc urgent de proposer des solutions pour remédier à ces choix qui ont fortement affecté le secteur agricole par une augmentation de la présence de polluants dans les sols et dans les eaux. Ces produits polluants, de par leur utilisation répétée et leur rémanence importante s’accumulent dans les sols agricoles entraînant des baisses de la qualité et des niveaux de production. Ils induisent également des problèmes de santé publique. En viticulture, les traitements à base de bouillie bordelaise contenant de fortes concentrations de cuivre continuent à être utilisés pour lutter contre le mildiou de la vigne (Plasmopara viticola). Ce champignon s’attaque aux feuilles et aux baies induisant des chutes importantes de production et une réduction de la teneur en sucre des baies, ce qui au final a un effet sur le raisin et donc sur la quantité et la qualité des vins produits. L’application du cuivre pour lutter contre le mildiou s’effectue par épandage sur les parties aériennes ce qui provoque une contamination des sols lors des phases de pulvérisation, lors du lessivage des feuilles et lors du retour au sol des feuilles et des sarments. Les concentrations en cuivre mesurées dans les sols peuvent dépasser les 250mg/kg. C’est pourquoi, les effets négatifs induits par l’utilisation intensive en viticulture de produits phytosanitaires utilisant du cuivre doivent maintenant être corrigés par la mise en place de stratégies innovantes qui limitent leur utilisation et qui contribuent à la remédiation des sols contaminés. Il nous faut donc proposer des solutions qui préserveront ainsi notre production viticole qui, de surcroît, se trouve dans un environnement changeant, confronté à une augmentation des périodes de sécheresse. Nous viserons ainsi à aboutir à la mise en place d’un système de production viticole durable et circulaire qui permettra une production pérenne et qui réduira son impact négatif sur l’environnement en préservant la biodiversité, l’eau et les sols. REVIVIFI réunit au sein d’un consortium des acteurs académiques et institutionnels spécialistes de la culture de la vigne, de la réhabilitation des sols pollués, de la production et de la caractérisation de produits issus de la pyrolyse de biomasses végétales. Ce consortium regroupe des laboratoires universitaires d’Orléans et de Tours affiliés au CNRS et à l’INRAe et deux partenaires spécialistes du monde viticole localisés à Amboise, l’Institut Français de la Vigne et du Vin et le Lycée professionnel agricole (option viticulture et œnologie). Ainsi qu’un adhérent du pôle VEGEPOLYS VALLEY spécialisé dans la pyrolyse de biomasses carbonées et la production d’amendements. Ce consortium s’attachera à démontrer le rôle de l’apport de Composés Biocarbonés Pyrolysés (CBP) et des biohuiles associées (issus de la thermopyrolyse de coproduits de la vigne) afin de lutter contre le mildiou et améliorer les caractéristiques physico-chimiques et biologiques des sols et de la vigne, mais également sur la stimulation des défenses naturelles de la vigne contre les bioagresseurs. REVIVIFI ambitionne (i) de diminuer les quantités de cuivre employées pour lutter contre le mildiou en utilisant en remplacement les biohuiles produites lors de la pyrolyse de biomasses viniviticoles, (ii) de limiter la mobilité du cuivre du sol et favoriser le développement des microorganismes associés. Il permettra également de diminuer l’apport d’intrants, de mieux gérer la disponibilité en eau pour la vigne tout en renforçant ces défenses naturelles.
De plus, il permettra d’estimer les gains économiques et sociétaux de cette nouvelle approche en viticulture, en termes de réduction des intrants et des impacts environnementaux. La possibilité de la mise en place d’une nouvelle activité de valorisation de coproduits de l’industrie viticole par pyrolyse sera envisagée ce qui permettra le développement d’une nouvelle filière économique régionale non délocalisable, productrice in fine d’amendements, de biohuiles mais également de gaz valorisables sous forme d’énergie. Enfin, un gain supplémentaire de cette approche portera sur la séquestration du carbone dans les sols viticoles ce qui permettra de lutter contre le réchauffement climatique. Dans ce contexte, un changement de paradigme sera proposé ce qui permettra de développer des alternatives propres et durables afin de limiter d’une part l’utilisation du cuivre en traitement phytosanitaire et, d’autre part, de limiter la pollution cuprique des sols et des eaux associées, tout en augmentant la fertilité des sols. REVIVIFI vise également à stimuler l’économie circulaire dans le cadre d’une société «zéro déchet».